Et voilà, 10 jours sont passés et retour sur Sao Vicente pour préparer la rentrée sans encombre (enfin j'espère).

L'ambiance à Mindelo est tout à fait différente. Même si ça reste une petite ville, il y a l'atmosphère citadine avec une vie de rue intense, des jeunes qui font la manche, plusieurs marchés aux effluves africaines, les pétarades de moteurs, la musique live presque dans tous les bars et restaurants.


Hier soir, un attroupement au bout d'une rue, de la musique très forte remonte jusqu'à nos oreilles. Bambou et moi nous approchons et apercevons un camion surmonté d'une estrade. Des colonnes de haut-parleurs crachent de la musique créole avec des danseurs tout là haut qui s'agitent tant qu'ils peuvent.

C'est ce qu'on appelle ici le pré-carnaval. Ressemblance aiguë avec celui de Trinidad que j'ai vécu en 2002.


Il faut de tout pour faire un monde, mais j'avoue que Santo Antao nous a apporté tout ce que nous attendions de ce court voyage. Calme, beauté des paysages, gentillesse de nos hôtes.


En 2000, j'ai eu la chance de passer plusieurs semaines dans la partie Est et Sud de cet archipel lors de mon voyage en famille en voilier. Cette longue escale, et notamment sur l'île de Brava est restée dans mon esprit l'une des plus marquantes de ce trip de 3 ans.


Aujourd'hui, 23 ans plus tard, j'ai retrouvé en Santo Antao les mêmes mentalités, les mêmes façons de vivre, les mêmes sourires accueillants, la même pauvreté.

Mais qu'est-ce la pauvreté dans un pays où les seules richesses extérieures et apparentes se limitent à quelques gros pickup rutilents.

La richesse du capverdien semble être en eux ; simplement en eux et j'aime ça.


Pour notre dernier jour, le ciel est gris, un peu venteux. Ce n'est pas grave, nous regretteront moins de rentrer en France où le froid nous attend.


Fin d'un beau voyage à trois.

C'est une première pour moi. Je craignais peut-être un peu le côté bancale de ce nombre impair, mais chacun a respecté les autres.

Dans nos randonnées, chacun prenait son rythme. Gilles souvent devant avec ses grandes enjambées, Bambou la plupart du temps derrière occupée a faire un million de photos, et moi au milieu gérant au mieux mes pauvres pieds qui ont assumés à 100% les kilomètres et les dénivelés tant positifs que négatifs sur des terrains parfois très durs.


La prochaine destination... je ne sais pas.

Avec qui... je ne sais mais j'espère avec Irène.

Quand... le plus tôt possible.