Ça y est, les vacances ont réellement commencées. L'ile de Santo Antao est en vue de notre ferry.

De loin ce gros caillou a l'air extrêmement aride avec des parois abruptes, soufflées par les alizés casi-permanents.

A son pied, Porto Novo qui se veut être la capitale, mais qui reste un gros village où pêcheurs, quelques commerces et chauffeurs d'aluguer (taxis collectifs locaux) semblent mener une vie très tranquille.

Ces derniers n'ont quand même pas oubliés de nous prendre pour des vaches à lait. A la sortie du ferry, les propositions de transport pleuvent et le premier nous emmène pour la maudique somme de 25 euros par personne. Je décline sans aucune envie de discuter tellement c'est hors norme locale. Généralement le tarif est entre 2 et 3 euros. Il a dû nous prendre pour des touristes... ok, nous en sommes mais tout de même. Nous trouvons un véhicule au tarif normal.

Arrivée à Janela, lieu de départ de notre 1ère rando.

La boucle préparée ne fait que 8,5 km pour 550 m D+. Allégés de nos sacs à dos nous voilà partis dans le creu d'une vallée très étroite verdoyante, telle une oasis, alors que juste au dessus d'impressionnantes barres de rochers surplombent les cultures en espalier et les quelques hameaux dissiminés dans la nature.

Mine de rien ça monte raide, souvent par un chemin pavé d'à peine 2 mètres de large servant à la communication entre les maisons (je devrais dire massures) totalement éparpillées, dont le confort parait très succinct. Cela n'empêche pas de rencontrer les habitants toujours souriants avec un mot de gentillesse et d'accueil à la bouche. Pas de mendicité malgré leur apparente pauvreté par rapport à nous.

Les nuages sont relativement bas, accrochés aux cimes qui culminent vers 1300 au dessus de nos têtes, et nous resterons toujours en dessous favorisant la vue sur ces paysages magnifiques.

Canne à sucre, manguiers, manioc, arbres a pain, papayers sont l'essentiel des végétaux que j'ai reconnu. Et pour colorer tout ça de multiples bosquets de lantana à l'état sauvage nous accompagnent au long des chemins.

L'âne et le dos de l'homme restent les seuls moyens de transport pour monter ou descendre les marchandises entre la côte et les habitations. Nous changeons de siècle en venant ici. A chaque fois, cela me permet de remettre en place et relativiser nos petits caprices de confort de vie à l'européenne, et ça fait du bien.


La descente se voudra encore plus raide et inconfortable que la montée. Sentiers pentus à cheval sur des crêtes larges de 1 mètre (assez impressionnant ). Grosses marches de cailloux descendues parfois les mains par terre et qui contribuent à quelques douleurs dans nos genoux et dans mes pauvres pieds.

Heureusement la bière fraîche approche que nous dégusterons assis sur un muret de Janela accompagnés de 2 capverdiens toujours souriants et enclins à nous expliquer leur vie, la sécurité et l'absence de vol sur Santo Antao.

En rentrant je m'arrête et rentre dans une école bibliothèque où je suis accueilli par une dizaine de mômes et un instituteur tout aussi souriant et gentil. J'adore! Petite photo, un bisou à une petite qui avait l'air tristounnette, et on repart.

Quelle belle première journée sur cette ile. Voilà notre trace https://www.komoot.fr/tour/1023249842?ref=avs&share_token=aSKvE89EO4fIjm64GpbwSfBa1iacNMJ4j3T1SKWlQ3c4NScvak


Demain sera plus cool.