Voilà environ trois ans que nous évoquions ce projet de voyage. Tous les facteurs pris en compte, il nous fallait attendre…

Et voilà demain il sera terminé… Enfin terminé ? …

il restera toujours bien présent dans ma vie ; tellement de souvenirs.

Partis le 1er mars, nous avons traversé un long printemps qui nous a offert des milliers de fleurs à contempler ! couleurs, formes, senteurs ! Hummm la crique d’Epidaure couverte d’orangers, ce rose fluo sur les flancs de coteaux en Arcadie, sans oublier cette touffe d’edelweiss sur les sommets de Bovec…pour ne citer qu’elles.

Au gré de ce printemps fleuri, des rencontres imprévues donnent de la saveur à notre voyage : ce paysan d’Olympie qui nous offre son oliveraie avec son eau et son sourire jusqu’aux oreilles pour un bivouac parfait. Ce sacristain albanais fier et ému de nous faire visiter son église. Eglise ? vieux bâtiment plus ou moins à l’abandon que le régime communiste avait transformé en restaurant… Il nous montre religieusement les Evangiles datant de 1930 miraculeusement conservés, les quelques icônes préservées si chères aux Chrétiens orthodoxes. Tristesse et espoir dans son regard…

Jerry et sa silhouette imposante, son accueil dans son agroturismo croate, ce traumatisé de la guerre, qui nous raconte qu’il n’a pas pu faire autrement que « pan » appuyé sur la gâchette et tuer son premier homme, et faisant tout son possible pour que nous soyons bien dans « son domaine ».

Et plein d’autres encore : qu’ils en soient remerciés, ils ont mis un peu plus de soleil dans notre printemps !

Vivre des pages d’Histoire à ciel ouvert, tout au long de la traversée des différents pays, nous a rendus un peu plus savants : ces bastions vénitiens qui ont jalonnés notre route témoin de la grandeur disparue de cette cité. Cette pauvre ville martyre de Kalavrita où tous ses hommes à partir de 13 ans ont été fauchés par les nazis. Le bunker d’Enver Hoxha qui ferma sur lui-même son pays Albanie pour 40 ans d’étouffement…

Et toujours des paysages qui nous émerveillèrent pour la plupart, d’autres, rares, qui nous ont attristés : décharges sauvages dans le sud italien, béton à outrance défigurant de nombreuses côtes, les glaciers alpins disparaissant peu à peu.

Cinq mois dans 12 m3 et un jardin différent presque chaque jour ! Quelques petits rituels pour rythmer nos journées où nous perdions le fils des jours : les petits déj de Pat, mes petites salades du midi, nos petits apéro du soir, nos pâtées à la crapette et mon « rouler bouler » quotidien pour monter au lit ! Que du bonheur !

Alors MERCI Pat, tu m’as permis de vivre ce voyage « extra-ordinaire » ! Merci aux messageries performantes qui m’ont fait garder le lien avec mon Amélie, ma Fafa et mes ami(e)s ! Merci aux copains, à Amélie et Baptiste rencontrés au cours de notre voyage et qui nous ont permis de réviser notre français !

Alors au fait, on repart quand ?