Le soir même du jour où j'ai déposé Jean Marc à l'aéroport de Bangkok je venais chercher Irène pour ces deux dernieres semaines.

L'attente fut longue, voire très longue. Il faut dire que le 18 février était le jour du nouvel an chinois, période durant laquelle le pays semble être en vacances.

Une nuit de repos, et hop, nous voila dans un avion pour Phuket d'où nous devons prendre un bateau pour l'île de Ko Lanta, à quelques 80 km.

L'île n'a rien à voir avec ce qui se montre à la TV. On touche là, une activité touristique assez forte mais dans un cadre très préservé. Aucun immeuble. Tous les hôtels ou guesthouses sont de petits bengalows en dur ou en bois, très bien intégrés dans la nature.

Par contre l'accueil est très ciblé pognon. Fini les grands sourires du Nord du pays,et les rythmes cool.

En arrivant au port, pour nous rendre à notre hôtel, une femme nous annonce un prix exorbitant en tuk tuk. 500 baths pour 12 km. C'est ce que nous avons payé en bus pour parcourir 600 km vers le nord de Bangkok.

Je discute le prix, ça tombe en deux secondes à 400, puis 350, et voilà qu'un mec s'interpose pour nous forcer la main et nous propose 300.

Tout va très vite et de manière presque agressive. Pour ne rien cacher, cela m'agace sérieusement et m'apprête à m'adresser à un autre chauffeur... ca a mis l'autre très en colère et nous dit de monter pour 200.

On acquiesce car ça devenait un peu lourd.

Notre bungalow est situé à 20 m de la plage. Fabriqué de planches, branches et feuillages pour la toiture, c'est très pittoresque et ça nous plait bien. Bon, il n'y a pas d'eau chaude, c'est assez cher et la promiscuité y est très importante, mais nous sommes dans un cadre vraiment joli et paisible.

A peine installés que nous allons goûter l'eau sur la plage de l'hôtel.

Quel dégoût.. . La mer doit être à 29°, nous n'hésitons pas une seconde pour y plonger.


Nous louons une moto dès le lendemain pour partir visiter l'île. La petite route sinueuse longe le rivage amenant à de multiples plages toutes plus belles les unes que les autres, et nous nous y arrêtons presque sur chacune pour nous y rafraîchir.

Choses surprenante, il n'y a pratiquement personne hormis sur les grandes plages des hotels. C'est super !

Entre deux baignades, nous filons dans les reliefs marcher un peu dans le but d'aller voir la seule cascade de l'île. La encore, relativement peu de monde.

Sur le chemin nous avons la surprise de rencontrer quelques petits singes très curieux et surtout moins agressifs que ceux croisés avec Jean Marc. Ils sont manifestement habitués à l'homme, même s'ils ne se laissent pas approcher de moins d'un mètre.

La cascade, rien d'extraordinaire, mais raffraichissante sous cette chaleur humide de la forêt primaire.

Au retour, re-baignade, sur une plage farcie de singes et coucher de soleil sur l'île de Ko Phi Phi.

C'est une belle journée qui se termine.


Pour notre seconde journée à Ko Lanta nous conservons la moto pour visiter, ce que les guides qualifient d'ininteressant, la côté Est de l'île.

Ko Lanta est très étroite et une petite chaîne montagneuse très boisée sépare les deux côtes laissant découvrir par endroits de magnifiques panoramas, tantôt vers l'ouest, tantôt vers l'est.

Je crois qu'à chaque point de vue un petit restaurant est installé, parfaitement intégré à la nature.

90% de deux roues circulent, ce qui rend les routes bien agréables.

Nous arrivons à la capitale de l'île, Baan Si Raya, sous une chaleur un peu étouffante, et un bon bain nous ferait du bien. Seulement voilà, ici il n'y a pas de plage et l'eau, certainement chaude, n'est pas très accessible.

Il règne ici une ambiance paisible. La rue principale est une succession de petites boutiques en bois où les quelques touristes flannent au gré de leur faim ou soif.

Sur le grand maulne de la ville, des pêcheurs lancent leur filet pour attraper quelques petits poissons à fritures.

Après avoir bu un bon fruit shake, nous repartons à l'extrême sud de l'île en espérant trouver une plage pour nous rafraîchir et nous délasser.

Yes ! Là route est un cul de sac et un tout petit lodge pourvu de quelques bungalows et une piscine à 5 m de la mer, indique "beach".

Serviette sous le bras, nous longeons l'eau, passons sous quelques paletuviers et arrivons sur une plageounette totalement déserte au bout de la crique.

Un petit paradis privé, alors que tous les clients du lodge sont agglutinés autour de la piscine.

A rien n'y comprendre, mais tant mieux pour nous. Baignade, sieste, baignade....

Il est temps de continuer notre petit périple et repartons, quand tout d'un coup la moto fait une embardée et un beau dérapage sans raison apparente.

Merde ! On vient d'exploser la roue arrière. Heureusement, j'arrive à redresser et à nous arrêter sans mal.

Mais nous voilà en pleine campagne, et devons attendre le passage d'un véhicule pour nous emmener réparer. Il ne s'est pas fait attendre. Un taxi pick-up nous embarque et nous dépose devant l'un de nombreux garages à motos qui ne tarde pas à nous dépanner, mais s'aperçoit aussi que la roue avant est naze.

Ça fait beaucoup et je commence a me monter contre le loueur pour le manque complet d'entretien. Mais à quoi bon... c'est pas grave.

Irène, reste calme après cette petite frayeur sur la route.

Retour à notre hôtel, restitution de la moto en râlant un peu quand même, et un bon dîner avec poisson grillé, et autre plat succulent.

Pour conclure notre tournée sur Ko Lanta et en ce qui nous concerne, c'est vraiment la côte orientale qui nous a le plus charmée. Tranquillité, authenticité, et panorama maritime hérissé d'ilots et de rochers karstiques.

Demain, nous allons faire les touristes en faisant un tour de bateau sur 4 petits îles au sud de Ko Lanta...