Depuis Alberobello il ne s'est passé que 5 jours, et bizarrement il me semble une éternité depuis cette ville aux "trullo".

Nous avons rejoint la côte adriatique italienne jusqu'à Bari, point d'embarquement pour Igoumenitsa en Grèce.

Cette côte n'a rien d'extraordinaire si ce n'est la facilité de poser le camion au bord de l'eau pour la nuit. Pas de portique à 2 mètres, pas de panneaux d'interdiction. C'est réellement positif pour un littoral touristique.

Nous visitons donc, en attendant le jour et l'heure de notre embarquement, Polignano et Bari qui ont chacune leur charme de vieille cité perchée sur un caillou dominant la mer.

D'une maniere générale il y règne une bonne ambiance, très majoritairement d'italiens.

Balades citadines, petits resto et hop nous voilà dans le ferry type bateaux pour la Corse, mais tout le monde parle grec à bord.

C'est compliqué le grec. Rien avoir avec les langues que nous utilisons habituellement. Je n'ose même pas penser à l'albanais 🤣🤣🤣.

Mais en bon voyageur, nous essayons d'apprendre quelques mots basiques qui serviront tout au long de notre périple héllénique.

Dans les cales du ferry, deux camping cars, trois voitures, et tous les autres véhicules sont des semi-remorques.

Ce qui engendre durant la traversée un bateau quasiment vide. C'est certain, plus de personnel que de passagers. Mer parfaitement plate, nous longeons l'Albanie et passons par l'étroit passage entre la côte et Corfou.

Igoumenitsa ne semble avoir aucun intérêt surtout à 6 heures du matin, et filons en direction de l'ile Lefkada, qui est reliée au continent par une route au ras de l'eau, genre Camargue.

Mais avant d'arriver, une halte café dans une crique magique, puis une autre halte pour le déjeuner, et tant quon y est encore une pause pour la sieste après une nuit pas tip-top à bord.

La côte est magnifique. C'est une succession de criques avec des petites plages de sable blanc et la mer turquoise. On se regale les yeux...

Enfin, après au moins... 80 km, nous arrivons à Lefkada et portons notre dévolu sur une superbe plage aux allures antillaises. Ô surprise, 3 fourgons sont postés pour admirer le coucher de soleil. Allemand, lituanien et un français. Avec nous ça fera deux.

La plage est très grande, et on est loin de se toucher. Ca va bien, je préfère.

Et chose étrange, cette plage est l'atterro du principal site de parapente de l'île. Que c'est bête 😁.

Ceci dit, le vent souffle comme si Eole voulait faire couler tous les bateaux grecs de la région.

Donc aujourd'hui sera voué à la randonnée. Au coeur de Lefkada, un beau torrent coule au fond d'une gorge "Mélissa" pour la nommer.

Pour y accéder, il vaut mieux éviter les gros camping cars. Nous sommes encore et encore seuls. Pas âme qui vive dans les parages.

Apres quelques km de pistes assez bien tracées nous arrivons dans la gorge. L'ambiance y est assez surprenante. Nous avons quitté les plages aux eaux cristallines pour arriver une heure plus tard dans une atmosphère de montagne au torrent bruyant et végétation très touffue.

Un semblant d'aménagement a été fait il y a sûrement bien longtemps. Des passages en aplomb ou des petits ponts en bois complètement délabrés avec la moitié des planches pourries. Pas très rassurant, mais Irène maîtrise.

Zut, le sentier s'arrête en pleine nature. Tout randonneur raisonnable aurait fait demi-tour et prendre un autre itinéraire. Et bien nous, non ! On continue... un peu. C'est de plus en plus compliqué. Irène se déchausse pour ne pas se mouiller les chaussures et poursuit pieds nus dans l'eau glaciale.

En 15 minutes, nous avons dû parcourir 50 mètres. On capitule.

Demi tour, et nous inventons une suite à notre circuit.

Après une dizaine de km, retour au camion, et camion retour sur notre plage pour un bon gateau de semoule cuit dans le nouveau four que nous nous sommes offerts.


Αύριο είναι μια άλλη μέρα (je vous aide pour ce coup-ci : Demain est un autre jour 😉)