Nous avons trouvé nos lieux de fêtes pour ce week-end de Pâques. A juste quelques kilomètres de la plage de Triopetra, dans les reliefs, loin de toute activité touristique, qui n'existe pas vraiment ici...

Cela se divise en fait en 3 parties. Vendredi soir, la messe, à laquelle je laisse Irène faire l'éclaireuse, n'étant pas trop friand de ce type de manifestation. Mais apres 1 heure d'attente dans le camion, je me dis que cela va toucher à sa fin et que je vais assister aux dernières minutes, pour ensuite faire le tour du village avec tous ses habitants derrière le Pope et 4 hommes portant la symbolique du cercueil de Jésus. Et bien, que nenni... je suis resté au moins une heure de plus pendant que de surprenants chants sortaient de l'église. Alternance entre voix graves masculines, et de sons presque nasillards venant de jeunes filles. Et pendant tout ce temps, les paroissiens, rentrent, sortent, bavardent, photographient la cérémonie. Rien à voir avec les messes catholiques, d'après ce dont je me souviens.

Le lendemain, après être encore allé voler en imaginant un décollage sur une petite route de montagne face à une grande plaine me séparant de la mer, nous attendons minuit pour assister à l'embrasement d'un grand feu symbolisant la crémation de Juda. J'avoue ne pas y comprendre grand chose à tout ça, mais Irène veille à ce que je n'écrive pas trop de bêtises. Mais avant cette crémation, nous revoilà à l'église à entendre les chants qui n'en finissent pas. Il commence a se faire tard. Vers 1 heure du matin, c'est l'embrasement qui se passe plus ou moins dans l'indifférence. Bon, ça c'est fait, on se casse se coucher car demain, dimanche on guinche à la taverne avec agneau grillé, musiciens et bonne ambiance.

Il est prevu le debut de la fete à 14h, mais arrivons un peu plus tôt pour etre sûrs d'avoir de la place. Tout se met en place, au fur et à mesure que les heures passent. Nous devons être environ 200, attablés, ecoutant une musique traditionnelle crétoise jouée par 4 musiciens. Tant au niveau des instruments que de la sonorité ou de la mélodie proprement dite, cela ressemble étrangement aux airs orientaux. Qui a copié sur l'autre, je vous laisse deviner.

L'ambiance s'embrase, elle aussi.. les convives se lèvent et commencent à danser entre chaque bouchée ou chaque verre, de leurs pas bien réglés à cette musique crétoise. Alors pourquoi pas nous... je prends Irène par le bras et nous nous intégrons à la farandole. Ridicules ?.. non, marrant, on s'y fait sous les regards des vieux villageois surement un peu amusés.

C'est pas le tout, mais après bière, vin blanc, raki et chaleur, l,envie nous prend en fin de journée de retrouver Gros Bidon et dormir jusqu'au lendemain.

Et voilà... nous voulions vivre ces fêtes traditionnellement, et bien c'est fait et bien fait....