Nous quittons presqu'à regret notre plage magique pour continuer la visite de Lefkada par le sud. Nous trouvons quelques dizaines de km plus loin un autre petit paradis. Un village blotti au creux d'une petite crique.

Encore une plage déserte et une mer d'huile nous incitent au bain de mer et de soleil suivi d'une ballade en kayak. Tout est parfait. Calme, vue et beau temps.

Le tour continue. Cette ile nous offre vraiment une panoplie de paysages très variés.

Tantôt nous nous arrêtons prendre un café dans un port situé sur une petite mer intérieure servant de base nautique pour des centaines de voiliers, tantôt nous nous engageons dans un canyon où se déverse une jolie cascade avec des marmites d'eau douce et cristalline.

Et puis voilà la boucle est faite, retournons sur le continent pour descendre vers Patras.

Le soir arrivant, nous bivouaquons au bord de l'eau. L'espace est immense surplombé de hautes falaises.

Un énorme camion 6x6 est là. C'est un jeune couple français avec leurs deux gamins, partis depuis deux mois, pour 3 ans ou plus, faire un grand tour de l'Europe et des deux Amériques.

Après une bonne discussion dehors, au vent, nous les invitons dans notre petit fourgon pour boire un verre et parler de nos voyages respectifs.

Cela me rappelle exactement les rencontres que je faisais lors de mon voyage en bateau en famille dans les années 2000. Rencontres furtives durant lesquelles plein de sujets émergent en toute simplicité.

Donc pour arriver à Patras, deux options nous sont offertes. Enfin offertes non, les deux sont payantes... soit une autoroute avec le passage du bras de mer par un pont suspendu. Certes c'est rapide mais ça manque un peu de charme et en plus très cher.

Et puis il y a le bac, l'ancien moyen de passage toujours en service. Sincèrement c'est plus sympa et ce sera notre choix.

En fait le Péloponèse est une ile. Deux passages sont possibles, Patras et le fameux canal de Corinthe que nous traverserons dans quelques jours.

De nombreux sites de parapente sont dans les environs de Patras. Un petit coup d'oeil à la meteo, une analyse de tout ça, une réponse à un message que jai envoyé a un pilote local que je n'ai jamais reçu, et nous voilà partis pour grimper au déco que jai supposé être bon aujourd'hui.

Depuis Patras, c'est une toute petite route en mauvaise état que nous cheminons pendant 45 minutes, mais ce n'est rien par rapport à l'escalade que j'impose à Gros Bidon sur 8 km de pistes défoncées.

Je crois qu'il a compris que javais très envie d'aller voir là haut ce qui s'y passait. Il n'a failli à aucun moment.

Le ciel est assez brumeux, peu ou pas d'air... on déjeune tranquillement dans l'herbe.

Ça y est, les conditions s'installent, je peux me préparer et y aller. Là encore, nous sommes seuls, pas de pilotes locaux. Il faut peaufiner son analyse, tant météo qu'aérologique.

Irène a le courage et redescendre le camion dans ces conditions vraiment pas top. J'ai la chance d'avoir une super "navetteuse".

Et puisque nous aimons les contrastes, nous poursuivons notre route vers les montagnes enneigées. La route est longue et sinueuse, et nous arrivons enfin à Kalavryta. Village et station de ski à 1700m d'altitude.

Après avoir pris un avant goût à l'été sur le littoral, nous voilà les pieds dans la neige dans une ambiance sports d'hiver. Chauffage oblige...