Après une nuit paisible au bord du lac San Giuliano, parfaitement inconnu et sans intérêt particulier, encore une journée ensoleillée se profile pour vagabonder dans l'un des plus anciens villages troglodytes connus.

Mais avant, une petite frayeur nous serre les tripes. Ce matin, en roulant en 6ème, le camion n'a pas la pêche et vibre un peu. Première étape. Arrivés en ville pour se garer un message s'affiche "faire contrôler le moteur". Seconde étape. Là ça me plait beaucoup moins.

Nous décidons de passer outre ce problème au profit de notre programme visite, mais j'avoue ne pas avoir été à 100% dans la découverte de ce site assez extraordinaire. Je m'efforce à ne pas trop y penser...

Un peu d'histoire si ça vous interesse (tiré d'un site web) :


"Matera serait l’une des plus vieilles cités au monde, des traces d’habitation ont été retrouvées dans les grottes datant de plus de 7000 ans, pendant la période paléolithique.


Aujourd’hui, la ville est célèbre avant tout pour ses Sassis – littéralement des « cailloux » – des constructions troglodytes creusées à même la roche. Il s’agit surtout d’habitations mais on trouve également quelques églises rupestres de toute beauté.


Les Sassis, longtemps qualifiés de « honte de l’Italie », étaient des habitations très sommaires dans lesquelles les conditions de vie étaient déplorables. Jusque dans les années 1950, Matera était l’une des villes les plus pauvres d’Italie : on y déplorait de nombreuses épidémies et un taux de mortalité infantile proche de 50%.

Le gouvernement a fini par obliger les habitants à quitter les lieux et après une période d’abandon, d’importants travaux de réhabilitations ont été entrepris à partir des années 1980. Étonnant retournement de situation, les Sassis ont été finalement classés au patrimoine de l’Unesco en 1993 et font désormais l’objet d’un fort intérêt culturel.

Beaucoup d’entre eux ne servent plus d’habitations privées aujourd’hui mais ont été reconvertis en chambre d’hôte, restaurants ou encore ateliers d’artiste.

Grâce à son titre de la capitale européenne de la culture en 2019, la municipalité de Matera a reçu de nombreuses subventions et rénove à grande vitesse les deux grands ensembles de Sassis et les bâtiments en mauvais état"


Il ressort de cette vieille cité un esthétisme surprenant. Nous avons rarement vu une telle harmonie de matériaux, tant au niveau des chaussées, que des murs ou encore les toitures.

En même temps c'est un mélange de grottes taillées dans la pierre locale, le tuf, servant d'habitations mais aussi d'églises et de bâtisses en pierre de taille du XVI siècle environ.

Les rues en pentes raides et les escaliers n'épargnent pas nos pauvres jambes.

Mais étant tout de même en pleine forme, une vue panoramique sur Matera est sans doute la plus belle à partir de l'autre versant des gorges surplombées par la cité...hop nous y allons !

Les dénivelés négatifs et positifs ne sont pas énormes, mais tout de même. En plus il fait vraiment chaud, et les t shirts sont de mises. Pique-nique de l'autre côté, et retour au camion pour aller faire un tour chez Fiat voir un peu ce que dira la valise magique.

Je m'attendais à trouver un concessionnaire très sérieux comme on en a en France à 120€ de l'heure.

Et bien non, ils sont cool les italiens. Un jeune homme, tout sourire, arrive dans les 10' avec sa tablette et la connecte à Gros Bidon.

Verdict... ce serait un problème de pression hydrolique au niveau de l'embrayage. Le jeune patron semble tout à fait sûr de lui lorsqu'il nous dit de continuer notre voyage et de le faire voir en France.

Bon, je reste un peu dubitatif, mais que faire ? Je ne vais pas lui mettre le couteau sous la gorge en lui imposant une réparation. Je lui demande ce que je lui dois, il nous repond avec un large sourire "niente, buon viaggio". Ça c'était la troisième étape.

Donc nous reprenons la route vers notre bivouac dans la forêt de Mercadante après s'être arrêtés à Altamura pour son pain régionalement réputé.