La remontée vers Athènes, ou du moins vers Nauplie se fait relativement rapidement. Il faut dire que tout l'ouest et Sud du Péloponèse nous ont tellement comblés que nous sommes moins émerveillés par la côte Est, bien qu'elle ait de nombreux atouts.

Nous avons en fait rendez-vous à Nauplie avec Elise, propriétaire avec Guillaume de mon ancien fourgon, j'ai nommé Gros Bidon 1. Retrouvailles très sympa, qui vont se reproduire certainement en Crète.

C'était prevu depuis quelques temps, mais nous ne savions pas le point de rencontre. Ça tombe très bien car c'est une petite ville agréable où il fait bon se promener à l'ombre de ses ruelles durant la journée, mais aussi le soir pour aller y manger quelques spécialités du pays.

Mais avant, il aurait été inconcevable de ne pas gravir les 999 marches qui mènent à la forteresse de Palamède, haut bastion vénitien imprenable, enfin presque car il est tout de même passé entre les mains des turcs, puis reconquis par les grecs au fil des siècles.

En tous cas, cette ascension nous a fait travailler les mollets.

J'ai pris contact avec un parapentiste professionnel d'Epidavros (Epidaure), qui m'a orienté pour le lendemain vers un site non répertorié sur mes appli, mais qui a le gros avantage d'avoir un accès facile en camion. Encore seuls, nous voilà à côté d'une forêt d'antennes. Le pic Didima. La vue est très belle, c'est haut (1050m), mais le vent d'ouest reste présent pour un site en sud. Patience, ça va chauffer, enfin j'espère. Après mûres réflexions et quelques hésitations je me décide à décoller dans un bon cycle. Je quitte avec bonheur le plancher des vaches, ça monte, les hirondelles me laissent un peu de place. Mais très vite, ce p.... de vent d'ouest me rend le vol très inconfortable et m'oblige à changer mon plan de vol et changer de face du relief et surtout pour quitter ce coin qui ne me plait pas trop, avant que je ne prenne ma voile sur la tête.

Enfin ça passe, je joue un peu avec quelques bons thermiques taigneux et après 45 minutes je m'en vais en vallée me poser où Irène m'attend.

Epidavros, et son éternel amphithéâtre à l'acoustique surprenant. Un petit claquement des mains au centre de la scène s'entend avec une clarté quasi parfaite en haut du plus haut gradin. Certes, nous avons quitté les visites de centres historiques où nous étions seuls ou presque. Quelques bus déversent des dizaines de visiteurs de tous pays, mais cela reste très raisonnable.

Notre bivouac est un rêve (un de plus). Camion a deux pas de l'eau transparente au creux d'une petite crique, sentier de 10 km aller/retour qui nous mène en ville pour aller prendre un café (fallait en avoir envie), ballade en kayak et autre beau site de vol beaucoup plus simple à gérer. Nous y sommes restés 3 jours. Le temps est passé comme une lettre à la poste.

Mais notre ferry pour la Crète ne nous attendra pas. Il faut y aller. Direction Le Pirée, via Corinthe où nous nous arrêtons quelques minutes admirer le travail de l'homme dans la construction du canal tout à fait impressionnant par ses dimensions hauteur / largeur. Malheureusement le canal est fermé depuis quelques temps à la navigation, pour restauration.

Le choc... le Pirée. La foule. Les embouteillages. La pollution. Les raffineries de pétrole. Beurkkkk !

On embarque dans le ferry, ouf. Demain la Crète 😁