4 jours sans donner de nouvelles, ça ne vous manquait pas ? Et là vous me repondez.... siiiiiiiiiiiii 😁

Bon d'accord !

Et bien nous venons de passer les 3 doigts de cette magnifique région, qui pointent vers le sud.

Je crois que je vais avoir du mal à décrire ces paysages secs, arides, boisés, verdoyants, cultivés, authentiques, sauvages, accidentés, montagneux; cette architecture de pierre où l'homme du XIVème siècle a construit ses forteresses presque individuelles faites de tours carrées pour protéger leur domaine contre les envahisseurs otomans ou arabes, mais où l'homme moderne a le soucis de reproduire le même type d'habitat avec les mêmes matériaux pour satisfaire leur besoin de résidences secondaires dans des lieux inattendus; Ce littoral abrupte, cassant, accore parsemé d'ajoncs, de cystes déjà fleuris et de toute la végétation méditerranéenne que nous connaissons chez nous. Un genre de mélange entre garrigue et maquis.

Tout est simplement beau, attachant, presque envoutant.

Mais voilà le début de cette descente ne nous a pas donné toute la satisfaction espérée.

En passant à Kalamata, un très beau site de vol est répertorié dans mon appli. 900m au dessus de la mer pour aller se poser sur la plage principale de la ville. Que demander de plus après 10 jours d'abstinence. Comme d'habitude l'ascension est rude pour Gros Bidon, mais moins qu'à Patras.

Seuls évidemment, je reste un moment a observer les conditions qui semblent bonnes, la topographie impressionnante qui donne envie de la survoler. Une demi heure se passe, la brise devient vent, la bonne orientation vire de 45° dans le mauvais sens. Et M...... 😠. Je replie tout le materiel déjà prêt et redescendons chagrin. Enfin moi. Irène est ravie de ne pas conduire dans ces lacets vertigineux.

Les petites routes sont sinueuses, et chaque virage nous réserve de belles images. L'avancée est lente, nous ne sommes pas pressés. Nous arrivons quand même au point le plus méridional de la Grèce continentale. L'extrémité du second doigt, à Porto Kagio. C'est le bout du monde, le Finistère hellénique, le cap de l'inconnu (enfin pour nous et surement pour beaucoup).

Après une préparation méticuleuse d'une jolie boucle en rando a pieds, nous empruntons quelques sentiers bien tracés sur toutes nos cartes. Très vite, nous nous retrouvons sur des passages de plus en plus étroits, jusqu'à ce que le maquis grec joliment coloré de mille fleurs nous lacère les jambes. Nous essayons divers passages mais rien n'y fait et devons rebrousser chemin. En contrepartie nous redescendons pour aller nous (me) baigner et déjeuner.

Retour dans notre petit Porto après 8km de marche moyennement agréable , où la seule rue est le front de mer en galets, roulés par les vagues. Un peu déçus, mais on ne peut pas gagner à tous les coups.

Je vous passe les magnifiques bivouacs en bord de plages totalement désertes. On va finir par se lasser. Mais une chose est certaine, c'est qu'on va tomber de haut en rentrant en France au sujet de la facilité à s'octroyer des endroits pour passer la nuit sans aucune gênes ni restrictions.

Enfin le troisième et dernier doigt est en vue.

Mais avant d'y arriver, nous sommes arrêtés en plein désert rocailleux par deux camions stationnés. On s'approche doucement. En fait, scène de tournage d'un film d'une jolie cosmonaute atterrissant et demandant de l'aide à un camionneur. Scène totalement surréaliste par rapport à l'ambiance et l'environnement.

Nous ne descendrons que jusqu'à Monemvasia. Une presqu'île reliée au continent par un ruban bitumé. C'est un gros bloc de 2km de long sur 500m de large et 300m de haut. Voilà les mensurations.

Un chemin monte dans la ville basse, forteresse du 17ème, très bien entretenue et franchement touristique. Elle n'en perd pas de son charme car les touristes restent encore peu nombreux. Il faut monter tout en haut pour parcourir les ruines de la ville haute du 6ème siècle, profiter de la solitude absolue et s'envelopper de plantes sauvages fleuries jusqu'à hauteur d'homme ou de femme pouŕ Irène (voir photo).

C'est indéniablement une visite qui restera dans nos petites têtes.

Le début de la remontée vers le nord du Péloponèse a commencée tantôt par la côte en s'arrêtant (souvent) dans des petites criques, tantôt par les reliefs pour déjeuner et se baigner dans les torrents cristallins.