Bientôt la fin de la Slovénie après avoir passé quelques jours a Bovec, en haut de la vallée de la Soča. 

Ici, le kayak, le rafting règnent inéluctablement. Bien sûr il y a aussi du parapente, parachute, vtt, rando.

Tout est tourné vers les sports de plein air, et les nombreux touristes arrivant chaque jours s'en donnent à coeur joie.

Mais on ne peut pas gagner tous les jours. Il en faut des ratés, sinon nous ne savourerions pas les autres instants à leur juste valeur.

Ce matin debout à 7 heures pour prendre "le câble", comprenez les oeufs, qui nous transpose de 400 mètres à 2460 en l'espace de 15 minutes. A une station intermédiaire je laisse ma voile, car l'ojectif est que je redescende en vol après la rando.

Là haut, il fait plus frais, l'environnement totalement minéral, presque éblouissant, le soleil frappant sur la roche blanche.

Ça me plait, ça change du vert permanent du paysage slovène. Oui, mais je ne sens pas trop l'enthousiasme d'Irène. L'itineraire de la rando prévue commence pas un sentier à flan de falaise et sur une distance assez longue. Chose que je n'avais pas vu sur les cartes.

Irène n'ose rien dire, mais je connais son regard dans ces cas là. La décision est sans équivoque. Nous redescendons jusqu'à mon aile, soit environ 600m de dénivelé, sur une piste très pentue en cailloux qui roulent sous nos chaussures. C'est très désagréable voire même assez c.....

Bon, ça c'est fait !

Un petit vol là-dessus pour faire passer tout ça.

Et bien non... la brise bien installée se fait contrer par un vent météo en sens inverse au moment où nous arrivons. On attend un peu avec 2 biplaceurs et leurs clients en plein cagnard. C'est con le parapente, on ne sait jamais quand ça va le faire. Et bien là, ça ne l'a pas fait et décision de descente complète par "le câble". Un peu les boules quand même.

Ce qui se fait bien sans trop de risque que ça capote, c'est la baignade et la sieste, alors on ne s'en prive pas durant une partie de l'après-midi.

Et puis l'idée me prend de vouloir essayer ces minuscules kayaks dans lesquels on rentre avec un chausse-pieds. Ça a l'air hyper maniable et totalement instable. Qu'à cela ne tienne. Arrivés chez le loueur il ne me donne un créneau que pour demain matin. Décidemment...

Et voilà comment une journée peut sembler foireuse. Mais rassurons-nous, le moral est encore là et on verra de quoi demain sera fait.


Nous vivons là notre dernière journée en Slovénie, et en même temps ma première expérience en kayak solo avec la jupette pour empêcher l'eau de rentrer. Comme les pro.

Un moniteur pour 3 élèves. Présentation du matériel, les premières explications et nous voilà partis sur la Soča, qui a eu l'excellente idée de remonter son niveau grâce à des orages nocturnes.

Pour ne rien cacher, je stresse un peu sur le fait que je devrais certainement me retourner au moins une fois, comme tout débutant qui se respecte.

Donc premier exercice, c'est un retournement provoqué par le moniteur. Ouf ! Tout se passe normalement.

Quelques petits rapides plus ou moins sinueux passés de mains de maitre.

Au fur et à mesure que nous avançons je suis surpris d'être aussi rapidement à l'aise un peu coincé dans ce petit rafiot.

Mais vu que nous avançons plus rapidement que prévu, notre guide instructeur nous propose de poursuivre plus loin dans une partie de la rivière un peu plus ardue.

Waouh, second stress, mais j'y prends vraiment goût avec les vagues des rapides qui passent par dessus l'étrave de mon kayak.

Mais voilà que mon ardeur dépasse un peu mes capacités et lors d'un exercice à répétition dans un assez gros rapide, le retournement devint alors inévitable.

Glou glou ! Vite je déjupe et je sors de mon trou, tout content de retrouver l'air libre.

Je me console vite en me disant que mes 2 compères élèves se sont déjà retournés deux fois chacun.

Au bout de 4 heures de labeur, nous sortons de l'eau, super ravis de cette nouvelle expérience. Prêt à y retourner une fois rentrés en France.

Retour au point de départ où Irène m'attend patiemment après avoir fait un bon footing le long de la Soča.

Rester inactifs ??? C'est dur 😉


Le moment du départ de cette vallée, et surtout la fin de la Slovénie sont arrivés.

Alors pour la quitter, et puisque nous savourons depuis une dizaine de jours la clarté, la fraicheur, la pureté, la limpidité et la force de la Soča, nous nous arrêtons découvrir le lieu où cette merveille sort de la montagne et prend vie extérieure. Sa source.

Après avoir grimpé un sentier pendant un quart d'heure, l'endroit magique nous apparaît telle une vie liquide, froide et profonde, d'un bleu qui n'existe peut-être nulle part ailleurs. Inaccessible pour que je m'y baigne... quel dommage !

Au revoir Slovénie, tu nous auras séduits par ta nature fraîche et souvent intacte, par tes habitants respectueux et calmes et par ta capitale à l'échelle très humaine.


Nous sommes rentrés ce soir, pour la seconde fois en Italie. Et allons vivre encore d'autres beaux moments qui seront proches de la clôture de ce voyage...