Nous ne pouvons être dans le nord de l'Italie sans pousser un peu plus loin dans le Val d'Aoste.

Drôle de région que celle-ci au niveau de son histoire depuis la fin de l'empire gallo-roman jusqu'à aujourd'hui; territoire tiraillé de droite et de gauche pour des raisons stratégiques et militaires.

La langue, entre autre, en est la conséquence passant de l'Arpitan (occitan provençal) à l'italien et au français qui a ete longtemps la seule langue officielle. Je passerai sur les événements historiques de ces tiraillements territoriaux, culturels et économiques.

Nous sommes tout de même surpris d'entendre parler indifféremment l'italien et le français chez les commerçants et même la Policia. En fait encore aujourd'hui dès l'école maternelle, les bambino apprennent les 2 langues régionalement officielles.

Il y a bien sûr le fameux jambon que nous avons pu goûter sous divers affinages, et notamment le St Marcel aux herbes de montagne.

Mais il y a aussi et surtout le Cervin, cette énorme barre rocheuse et sa dent culminant à 4400 mètres.

Les conséquences du réchauffement climatique sont sous nos yeux. Il ne reste plus, dans les combes les plus élevées, que de tout petits glaciers en voie de disparition imminente. Quel drame pour Dame Nature et notre admiration.

Il n'en demeure pas moins majestueux, au fond de la vallée de Breuil-Cervinia.

L'accueil y est charmant, aux abords luxueux avec golf vallonné, et plusieurs marmottes qui nous sifflent, comme si elles voulaient attirer notre attention, et ce, malgré la présence des randonneurs et des élégants golfeurs coiffés de leur belle casquette. De toute façon ils sont tous habillés de la même tenue, impossible de les distinguer.


En ce premier jour dans cette vallée le ciel est bien couvert et la pluie est annoncée. Les cimes sont accrochées par de gros nuages grisonnants. Alors une courte randonnée se profile pour pouvoir revenir au plus vite nous mettre au sec au moment opportun.

Mais de pluie, nous ne la verrons point, alors la courte balade augmente au fur et à mesure que les nuages s'éloignent, et finirons par marcher environ 5 heures. Nos regards ne cessent d'aller et venir entre les aspérités des sentiers et le mastodonte Cervin au pied duquel nous avançons.

Demain est une belle journée sans ombrage nébuleux et Gilles nous concocte une boucle vtt, allant de l'autre côté de la vallée. Compte tenue du dénivelé annoncé, nous optons pour prendre les oeufs pour nous éviter 400 m de plus. Perso, j'étais pour, Irène et Pascale aussi. Majorité absolue... vendu !

Ce fut un bon choix car le parcours fut long et un peu douloureux. Évidemment on se fait dépasser par tous ces feignants 😁😉 en VAE, alors parfois on pousse, et on pousse encore, mais que c'est beau !

Ce coup-ci, le Cervin est resté dénudé toute la journée. Sa nudité est parfaite dans sa grisaille minérale mouchetée de plaques blanches glaciales.

Une halte a Breuil pour une bonne glace très méritée et retour camion pour se faire beau.

Et oui, nous sommes le 24/07 et allons fêter pour la seconde fois les ... années d'Irène. Happy birthday Irène ! 😘😘😘

Demain, nous passons en France, retrouver d'autres amis, Claire et Fabrice avec lesquels nous avons l'habitude de passer quelques semaines de séjour fourgon.

La fin d'un voyage est imminente...