Départ vers le nord...

Oui mais où exactement. Je n'ai rien fixé pour dormir pour la simple raison que je ne maîtrise pas du tout le temps des trajets. Il y a la théorie et la pratique. Et j'ai bien fait de faire comme ça....

Les transports en commun sont très bons marchés, et très divers dans les niveaux de rapidité et confort.

A priori ma destination serait Anuradhapura, ville du nord du "Triangle Culturel". Mais pour s'y rendre je dois prendre un genre de minibus d'une vingtaine de places jusqu'à Kurunegala (80km 2h30), prendre un Inter City (très vieux bus Tata petaradant tant qu'il peut dont le chauffeur passe son temps au téléphone en dépassant des poids lourds face à d'autres véhicules ) pour ma destination finale (120 km 4h00).

Arrivé à la gare routière, je me prends d'une envie de fuir cet endroit bruyant, surpeuplé et pollué.

Bien que cette ville reste incontournable pour ses différents sites, ma décision va vers le calme. J'avais lu sur des blogs, qu'une île encore 100 km plus nord était un endroit non touristique dont l'activité principale est la pêche. L'île de Mannar.

Je tourne un peu en rond dans la gare routière et me retrouve nez à nez avec un superbe bus "Express" pour Mannar.

Aucune hésitation, je demande le prix pour ce carrosse, 400 roupies (2h00 100 km) et je monte.

Là, grand confort. Film à la télé, clim, sièges inclinables. Quel pied comparativement au précédent avec ses sièges en bois qui n'ont pas eu pitié de mes fesses.

Ah, à propos de mes fesses, depuis ce matin j'ai attrapé une belle tourista qui me contraint de demander à chaque chauffeur de s'arrêter à peu près toutes les heures. Je les vois mort de rire pendant que je me tords de douleur et me précipite là où vous devinez.

Durant ce dernier trajet, je réserve ma guesthouse pour la nuit à environ 4 km de la gare routière. Vu mon état le courage me manque de marcher avec mes bagages, et je me place à un arrêt de bus pour le faire arrêter à 300 m de mon havre de paix tant attendu. Pour ce trajet, c'est gratos. Trop sympas ces chauffeurs, fous mais sympas.

Je suis accueilli par une famille Tamoul hyper gentille et accueillante.

Cela fait du bien. En attendant le dîner qu'ils me proposent je m'endors comme un bienheureux. Mon ventre me laisse tranquille.

Ce repas est, pour l'instant le meilleur que j'ai pu goûter. Une multitude de petits plats de légumes, poissons, fruits de mer raffinement épicés autour d'un plus grand plat de riz un peu genre cantonais. Tout ca pour 4€.

Je me sens bien là. Quelques cris de coqs, de corbeaux. Des écureuils un peu partout et des hôtes souriants. C'est pas mal quand même.

La meilleure façon de faire le tour de l'île reste le scooter. No problem, j'en loue un à la guesthouse et me voilà parti.

Première destination, la plage. Je tombe pas hasard sur une totalement exempte de touriste, où une multitude de petites embarcations très colorées à moteur sont posées sur le sable et des structures en bois et feuilles de palmiers pour ombrager les filets.

C'est d'ailleurs de là que j'écris ces quelques lignes pour me protéger du soleil. Seul le clapot des vaguelletes se fait entendre.

Par moment une barque arrive de la pêche et pour monter sur le sable, ils n'ont rien trouvé de mieux que d'arriver à fond droit sur la plage, à la dernière seconde le pêcheur remonte son moteur toujours en marche et le bateau glisse sur 7 ou 8 mètres sur le sable. Une belle arrivée à "l'americaine".

D'autres pêcheurs, beaucoup plus pauvres sans doute, reviennent du large sur des petites barcasses à la rames. Je plains leurs bras et leurs épaules.. .

Bon, c'est pas le tout mais c'est l'heure de la sieste, alors... a plus tard 😪

... Je continue mon exploration en empruntant les plus petits chemins possibles et j'ai le plaisir de rencontrer des gens toujours souriants, à me faire des grands signes. Faut dire qu'ils ne doivent pas voir souvent de "blancs becs" dans les parages. Personnellement je n'en ai vu aucun de toute la journée.

Après quelques baignades par ci par là, je reviens à mon point de départ.

Une chose est certaine... cette ile ne m'a pas eblouie par ses paysages, mais clairement par ses habitants.

Dans le peuple tamoul, je n'ai pas encore bien cerné les raisons des différentes couleurs des vêtements des femmes ou jeunes filles. Tantôt entièrement blancs, ou très colorés, un voile sur leurs cheveux ou non.

Je me suis baladé en ville ce soir. Les jeunes sont tranquilles (Je parle des garçons, car on ne voit aucune jeune femme après la tombée de la nuit).

Demain, je ne sais pas encore... Je complèterai sûrement cet article selon le cas.