Pour cette seconde journée à Mannar, une petite excursion en scooter vers le sud ses profile. Je vais aller voir le site où à partir de la fin du 19ème et pour quelques decennies, les anglais exploitaient non seulement l'huître perlière (la vraie.. des milliers d'huîtres étaient tuées pour quelques perles seulement), mais également exploitaient les cingalais qui devaient plonger dans des conditions assez inhumaines paraît-il.

Donc je pars avec mon cheval fou à travers un espace mi-maraicageux mi-steppe africaine où aucune habitation se dessine à l'horizon.

Et bien, ce qui devait arriver arriva... Je crève au beau milieu de nulle part 😣 il fait chaud, pas trop d'ombre mise à part un minuscule abri en tôle ondulée.

Rentrer à pieds, il n'en est pas question vue la distance et la température, donc j'attends qu'un véhicule passe pour charger mon scooter et rentrer à la guesthouse. Mais que nenni... pas de voiture non plus. Donc un coup de fil à la patronne de l'hôtel qui me dit qu'elle arrivait tout de suite. Waouh, quelle réactivité. Effectivement 20' plus tard je la vois arriver, mais en scooter aussi, et me dit tout naturellement "Prenez mon scooter, je me débrouillerai". Et en plus elle insiste en me disant que je suis le client et que c'est normal.

J'hésite quelques instants, mais devant son insistance je pars avec son engin.

J'ai tellement chaud, qu'il me faut me baigner de toute urgence. En quittant la grande route déserte et en me dirigeant vers le rivage j'entends des cris d'enfants qui semblent bien s'amuser. Je m'approche. Dans la seconde, tous me font signe de venir dans l'eau, y compris les deux adultes qui les accompagnaient.

En fait, c'était toute une classe et leur instit. Dure la classe !

Je n'hésite pas une seconde, et me rue dans l'eau. Nous passons là une grosse demi-heure à parler et à rire. Chacun se présente, et le maître me donne même son nom et numéro de téléphone.

Ce fut un beau moment tellement spontané.

La suite de la journée s'est déroulée un peu comme la veille, à croiser quelques personnes avec de grands bonjour. Je n'ai jamais ce site d'exploitation d'huîtres, à part les vestiges de la maison du gouverneur anglais, construite à deux pas de l'eau face aux hauts fonds où vivait le coquillage.

Beaucoup de barrages militaires sur la route. Les soldats à l'image des habitants me lancent toujours un grand sourire en me faisant signe de passer. Ces barrages sont encore les restes des conflits avec les Tamouls, et de l'attentat d'avril dernier.

En arrivant à Mannar, je suis aller rendre visite à l'un des plus gros baobabs du monde (parait-il). Plus de 21 mètres de circonférence pour 10 mètres de haut et compte quelques 7 à 800 années.

Il auraient été planté pas les arabes vers 1288 pour que son feuillage nourrisse les bêtes qu'ils élevaient. C'est vrai quil est très gros.

Voilà, je vais quitter ce lieu d'une tranquillité étonnante, demain matin pour une destination encore inconnue à cet instant.