Tangalle le retour,


C'est une première dans ce voyage de revenir une seconde fois au même endroit, mais il y a plusieurs raisons à cela.

La première est que je ne peux pas faire autrement si je veux remonter sur Colombo par la côte, et la seconde est purement intéressée par les fruits de mer et poissons grillés. Et de ce côté je ne m'en prive pas. Alors on ne change pas les habitudes.

Tangalle est une station balneaire digne de ce nom, mais franchement il n'y a pas grand monde. Encore une fois le coronavirus fait plus de ravages financiers qu'humain au Sri Lanka.

Serait-ce la peur du virus ou le virus de la peur ?

Une multitude de ruelles sillonnent les faubourgs, où les guesthouses et restaurants se succèdent sans discontinuité. Les petits resto de bord de mer, sont tous super sympa, avec des genres differents, ce qui ne facilite pas le choix.

Mais on peut voir encore certaines maisons totalement délabrées par le tsunami de 2004 qui a ravagé les côtes Est et sud de l'île sans que les médias n'en aient vraiment parlé. Phucket était plus touristique... 😔

Une fois jeté mon dévolu sur le gîte pour ces quelques nuits (1, 2 ou 3), serviette autour du cou, je m'apprête à me faire encore une journée sportive transat.

Mais avant il faut que j'aille acheté mon apéro du soir. Une bière. Il faut dire que tous les établissements n'en servent pas pour des raisons religieuses.

Excusez je rentre un peu dans les détails. ..

J avais repéré lors de mon précédent passage le beer-shop de la ville. En sortant , c'est l'encombrement entre les tuk tuk, les clients de la boutique et un camion de livraison.

Je dois donc me faufiler et passer sous une enseigne publicitaire. Sachez que les cinghalais ne sont pas très grands, alors évidemment, les enseignes ne sont pas bien hautes.

Et voilà que je ne me baisse pas assez, et rentre tête en avant dans un angle de l'enseigne, qui elle, ne bouge pas d'une miette.

Par contre moi, je suis assommé, je titube et arrive in extremis à m'adosser contre un mur pour ne pas m'écrouler.

Je pose ma main sur mon crâne. Elle est toute rouge. Merde !

Je sens le sang qui commence à me degouliner sur le visage et je vois les badauds un peu affolés. Je me suis ouvert le cuir chevelu.

S'il y a une chose que je redoutais dans ce pays, c'est bien d'être obligé de me faire soigner, avec le peu de règles d'hygiène qui circulent ici.

Un chauffeur de tuk tuk me propose tout de suite de m'emmener à l'hôpital.

Et la, Ô surprise, j'arrive tout ensanglanté jusqu'au tee-shirt dans un hôpital qui sent le neuf, comme je n'ai jamais vu.

Je suis loin des attentes des urgences en France. Pas un chat. 3 minettes se lèvent immédiatement (quel accueil) Et me font rentrer dans une grande salle de soins, et pris en charge comme un roi.

Scalp au point culminant de mon humble personne, et 3 points de suture.

Je suis furieux après moi. Plus de baignade dans les vagues jusqu'à la fin du séjour, alors qu'il n'y a que ça à faire ici d'un peu physique.

Et me voilà de retour dans les ruelles en direction de ma chambre pour me reposer, car ça m'a quand même un peu cassé cette histoire.

Que le monde est petit !

Dorra, une nana qui était chez le boss rasta à Kataragama en même temps que moi, est là à 100 metres de ma guesthouse. Je lui raconte mes péripéties, elle les siennes (vol de frics chez le rasta), et dodo.

Jaurais croisé ici plusieurs personnes déjà vues durant mon périple. Sans doute l'une des dernières escales pour ceux qui ont fait le tour du pays dans le sens horaire comme moi.

Comme je le disais, on vient ici pour les plages et les poissons grillés. La plupart des touristes sont des russes, peu appréciés des cinghalais arrivent en terrain conquis mais ont l'avantage d'avoir de l'argent, alors...

Il n'y aura donc pas beaucoup d'autres photos que du sable, de l'eau et une assiette'de poissons.


Mon vol de retour approche à grands pas, et je dois commencer ma remontée vers Colombo par la côte.

Je veux passer ma dernière journée à glander à la plage. Ne pas bouger et profiter de la chaleur, et de l'eau chaude.

Toutes les belles plages sur mon chemin sont très touristiques et je n'ai pas envie de me retrouver dans la foule et le bruit.

Toutes ? Non, car il y a un petit village d'irréductibles cinghalais... du nom de Induruwa, dans lequel personne s'arrête. J'ecris de là et ne comprends toujours pas.

C'est la plus belle plage que j'ai pu voir au Sri Lanka et nous devons être 6 personnes au kilomètre. De surcroît, j'ai trouvé, certes avec beaucoup de difficultés la plus belle guesthouse de mon vogage, avec piscine privée rien que pour moi, pour 2400 roupies (12 euros).

Sable blond, eau cristalline à 30 degrés, cocotiers pour m'ombrager, et enfin pour terminer ma dernière journée un massage "ayurveda" sous la sérénade des vagues de l'océan.

Cette courte étape semble être la cerise sur le gâteau, comme pour me remercier d'être venu visiter ce pays si attachant.

Ce soir mon dernier poisson grillé cinghalais.

Demain matin je prends le train pour Colombo, et vais me préparer au retour.