Durant tout mon voyage j'ai hésité à faire un parc national. J'ai eu l'occasion de voir dans quelles conditions vivaient des éléphants en Thaïlande, et je n'avais pas du tout envie de cautionner cela.

Ici, d'après les dires de beaucoup, c'est très différent. Les animaux sont totalement libres et passent même d'un parc à l'autre selon la profusion de nourriture qu'ils peuvent y trouver.

Donc je cède à la tentation et prends la direction du parc d'Udawalawe. Comme je le disais, est plus petit et semble t'il moins fréquenté.

En fait la faible fréquentation vient essentiellement de la présence du coronavirus en Asie, même si un seul cas est recensé au Sri Lanka.

Ici à Udawalawe, toutes les guesthouses vendent les safaris avec des guides plus ou moins passionnés et compétents.

Généralement deux horaires de départ, un le matin vers 5h30 (trop tôt pour moi) et l'autre 14h30 (c'est bien mieux)

Ces deux safaris quotidiens sont différents de par les préoccupations des animaux, et je veux croire que la fin d'après midi est plus propice que le matin car les animaux viennent boire après avoir supporté les grosses chaleurs de la journée.

Or ce parc possède un immense plan d'eau très découpé dans cette savane presque africaine.

Il est encore tôt, et mon jeune hôte me propose de m'emmener à une rivière pour nous rafraîchir. Je trouve l'idée parfaite, et ce fut un moment très sympathique. Une belle rivière coule au milieu de cette végétation sauvage avec un courant assez fort au milieu.

On n'arrive plus à en sortir. Pas envie de remettre mes vêtements chauffés par le soleil.

A la fin de ce bain salvateur, mon nouveau copain me fait visiter un petit complexe hotelier que son oncle est en train de construire. J'avoue que le mec a du goût, et il a certainement l'un des meilleurs emplacements du village. L'hôtel borde la rivière avec une plage aménagée pour aller se baigner dans cette atmosphère bouillante. Pas de route, donc pas de bruit. Génial !

Après quelques discussions il me demande si je ne veux pas venir m'installer au Sri Lanka et m'associer avec sa famille.

Sincèrement l'endroit est magique mais je ne vois pas ce que je ferais là à longueur de temps. Je décline avec le sourire la proposition, qui n'en était sûrement pas vraiment une.

L'heure du safari est là.

Etant seul a partir de cette guesthouse je ne peux partager les frais de la jeep et du guide chauffeur. J'essaie une petite négociation, mais c'est assez dur. Tant pis, je suis venu là pour le safari photos, en espérant que je vais m'en mettre plein la vue.

Je crois être tombé sur le guide qu'il fallait. Dès le début il me demande mes préférences aux niveau des animaux, et lui réponds que j'aime beaucoup les oiseaux, mais évidemment les gros mammifères que nous ne pouvons observer en liberté en France.

En fait il a fait son parcours en fonction de mes choix, et ne suis pas déçu du tout.

Très souvent mon chauffeur emprunte des petites pistes délaissées par les autres jeeps, qui elles, restent sur les voies beaucoup plus larges.

Ce qui nous a permis d'approcher de très très près des éléphants et leurs bébés, crocodiles ou autres chacals et buffles.

Les oiseaux sont innombrables et je suis furieux après moi d'avoir loupé une série de photos d'un couple de volatiles vert fluo absolument magnifiques à deux pas de nous.

Tant pis ils resteront dans ma mémoire.

Le soleil descend peu à peu, la lumière est moins écrasante ainsi que la chaleur. C'est de plus en plus beau, et ma logique était la bonne. Les animaux arrivent par groupes pour se rafraîchir. Un groupe d'éléphants s'arrosent et se trempent. Les crocodiles changent de place. Tout s'éveille. ..

Le jour tombe et nous devons sortir du parc par obligation.

J'ai passé un très joli après midi d'observation et d'émerveillement.

Après un frugal repas et une nuit moustiquée, je repars pour Tangalle croquer d'autres poissons grillés.