... et bien pour arriver à Phayam il faut arriver à Ranong, ville d’où les speed ou slow boats partent déposer les quelques étrangers sur les deux îles voisines. 

En partant de Khao Sok un mini van vient nous chercher à notre hôtel pour aller à Takua Pa d’où les bus de ligne passent.

Je demande les horaires des bus pour Ranong, et immédiatement une femme me demande ce que je vais faire là bas. À ma réponse, elle me propose un pack « bus, hôtel car plus de bateau le soir, taxi pour se rendre au port, et speed boat ». D’après nos calculs, ce n’est pas exorbitant et payons la somme demandée. Après tout, ça évitera de chercher et négocier pour quelques baths. 

Sauf que...

Le bus est plein à craquer Et nous devons, pauvres voyageurs rester debout pendant 3 heures ou se frayer une petite place par terre... ce que je fais dès que possible. Et si ça n'en restait que là. ..et bien non ! Plus onavance, et plus on charge. Cela devient presque irrespirable, quand enfin au bout de 2 heures de calvaire, la moitié du bus descend nous laissant des places toutes chaudes.

Nous arrivons à Ranong vers 21 heures. Ville sombre, sans vie et bien entendu le terminal de bus se trouve dans le quartier le moins attirant.

A peine sortis qu'une femme, enfin.... devrais je dire un GI's nous interpelle en nous sommant de la suivre. Et bien oui, c'est la patronne de l'hôtel sergent chef qui nous accueille au "cul du camion" et nous montre nos chambre à la façon toujours aussi brutale que militaire. En fait de chambre, c'est plutôt assez innommable et très bruyant. Une légère sensation de s'être fait avoir. Restons philosophe, il s'agit d'une nuit.

Au petit matin, toujours la même m'arrache des mains mon reçu pour le taxi en me disant que le taxi, et finit par nous emmener à la Starsky et Hutch jusqu'au port.

Ouf ! Efficace la fille, mais elle manque singulièrement de poésie !

Nous sommes bien content d'arriver enfin à Koh Phayam.

Qu’il fait doux et bon vivre sur cette île. Ici le temps semble s’être arrêté depuis des lustres. Ce sera sans nul doute l’escale la plus reposante et la plus cool de mon voyage. Irene en profite pleinement pour prendre le temps de se reposer, se baigner, puis se reposer et se baigner à nouveau. Je ne suis pas loin de l’imiter. Bouhhh quelle vie !!!

A peine arrivés sur Phayam nous louons une petite moto pour les 3 jours prévus ici. Comme avec jean marc, nous voilà à deux sur l’engin accompagnés des 4 sacs. Un vrai baudet. Le loueur nous dit d’aller doucement, mais dans l’île aucun risque d’excès de vitesse, tout est lent. Même les motos sont au rythme de l’île. 

Perché tout en haut de Phayam notre hôtel est la, perdu dans la végétation tropicale où de gros oiseaux mi-rapace mi-toucan planent au dessus de la canopé. Tous les bengalows et autres bâtisses de l’établissement sont en bambous avec en toiture des feuilles de palmiers séchées. Pas une âme à notre arrivée. Une impression de solitude bienveillante m’envahit devant ces paysages verdoyants et maritimes en même temps. 

À Phayam il n’y a pas de voiture. Les quelques véhicules à 4 roues sont des tracteurs servant à toutes sortes de tâches. Cela va de l’outil de travaux, au ramassage des ordures ménagères en passant par le taxi avec une remorque adéquate. 

Sinon, c’est la moto , le vélo ou les pattes pour se déplacer sur des petits chemins étroits bétonnés qui desservent tous les petits hôtels ou autres petits restaurants. 

Cette ambiance paisible et ralentie influence nettement nos journées. 

Les guides disent qu’ils n’y a rien à faire ici ??? Je dirais que rien, c’est déjà beaucoup après les quelques 3000 km parcourus en Thaïlande. D’accoutumée j’aurais trouvé le temps long, mais là non, simplement le temps qui passe dans un paysage toujours aussi serein et chaud. 

Demain soir, nous repartirons pour Bangkok. Il faut se préparer au choc !!!