Après 5 minutes de discussions, nous sommes bien d'accord... pas envie de rentrer a Chiang Mai tout de suite. Une journee de plus ne nous fera pas de mal.

Notre itineraire est tracé pour continuer par les petites routes assez désertes.

Un peu comme chaque matin on fait le plein, contrôles moteurs et on s'habille chaudement. Il ne faut pas croire qu'il fait chaud partout et tout le temps en Thaïlande même si pour le moment nous n'avons pas vu un nuage.

20 km se passent dans une végétation luxuriante sur des pentes abruptes. Rien à voir avec hier. Une première étape est prévue pour visiter un temple perché sur le sommet de la Thaïlande.

Et là, horreur malheur ! Un défilé continu de minibus, de taxis collectifs, de motos montent cette route sinueuse pour accéder au sommet. Des centaines de chinois s'aglutinent, font des selfies en veux tu en voilà, vont viennent... pour nous qui sortons d'endroits hyper calmes, c'est un choc.

En plus le temple n'a rien d'intéressant. C'est une bâtisse moderne, sans âme, avec des escalators et des placiers pour remplir les parkings.

Au bout de 10 mn on se casse.

Nous nous arrêtons tout de même voir une cascade bien flechée, et là pareil. Rien d'authentique avec ses chemins bien tracés en béton, ses balustrades en ciment imitation bois, etc etc. Bouhhhh !

J'ai la sensation que plus nous allons nous approcher de Chiang Mai, et plus l'activité touristique va s'intensifier, ce qui serait normal.

En fait la petite route que nous décidons de prendre n'intéresse que nous, ou presque. Après cette foule dans un périmètre très restreint, nous retrouvons le calme dans une nature presque intacte. Ouf !

Côtes, descentes, virages dans ces montagnes verdoyantes nous plaisent toujours autant.

Nous traversons plusieurs vallées très cultivées. La fraise, notamment fait rage dans la région. Des hectares de serres s'étendent sous nos yeux.

Petite balade pour nous dégourdir les jambes autour d'une grosse exploitation agricole. Ce coup-ci, il n'y a pas de doute... Les produits chimiques sont hyper présents. Nous rencontrons un paysan, sous une chaleur torride, habillé d'une combinaison en plastique (je le plains le pauvre) en train d'asperger un lopin de terre encore vierge.

Rien de tel qu'un bon desherbant avant de planter ... ils se sont fait avoir, eux aussi !!!

La journée passe et les km aussi... du coin de l'oeil très au loin je crois deviner un énorme monument dans la forêt. Nous nous arrêtons et apercevons un gigantesque bouddha, sorti d'on ne sait où.

Malgré qu'il se fasse un peu tard, et que nous n'avons rien pour dormir, on fait le détour pour le voir de plus près.

Merveille... un cheminement grimpe dans la forêt pour nous faire découvrir des statues, des bouddhas de taille normale, et puis face à l'Est un bon gros bouddha assis, couleur or se dresse au dessus de nous.

Il émane ici une ambiance toute particulière.. . Un peu la même que celle ressentie lorsque nous étions au Macchu Picchu.

Nous sommes tout seuls, et allons de chemins en chemins pour savourer encore d'autres merveilles. Enfin le voilà. Le mastodonte aperçu au loin.

Il s'agit d'un bouddha en construction entièrement hérissé de bambou en guise d'échafaudage. Nous estimons sa hauteur entre 40 et 50 mètres, et au creux de sa main j'ai l'air d'une fourmis. Nous sommes sous le charme et admiratifs de ce chantier pharaonique.

La nuit approche et nous quittons cet endroit un peu à regrets.

La recherche d'un logement n'a pas été très facile, mais avons trouvé finalement un établissement très sympa dans la nature où nous passons la soirée en compagnie d'un couple québécois un peu soixantehuitard très sympa.

Il fait vraiment froid ici...